Chaque femme utilise en moyenne entre 10 000 et 15 000 protections menstruelles jetables au cours de sa vie. Ce chiffre impressionnant met en évidence l’impact écologique colossal lié à nos cycles menstruels. Ces protections, souvent composées de plastique et de coton blanchi, s’accumulent dans les décharges ou finissent dans les océans, où elles contribuent à la pollution plastique mondiale.
Face à ce constat, de plus en plus de consommatrices cherchent des alternatives à la fois durables, économiques et respectueuses de leur santé. Certaines marques, comme une marque engagée dans cette démarche, proposent des produits pensés pour concilier hygiène, confort et respect de la planète.
Les protections jetables, comme les serviettes et tampons, présentent plusieurs inconvénients :
Un impact environnemental majeur : une serviette peut contenir jusqu’à 90 % de plastique, ce qui la rend quasiment impossible à recycler. Jetée dans la nature ou dans les toilettes, elle mettra entre 400 et 500 ans à se décomposer.
Une consommation excessive de ressources : la culture du coton destiné aux tampons et serviettes nécessite énormément d’eau et de pesticides, ce qui alourdit encore leur bilan écologique.
Des risques pour la santé : certaines protections jetables contiennent des agents chimiques (parfums, blanchiment au chlore, colle) susceptibles de provoquer des irritations ou des déséquilibres intimes.
Changer ses habitudes, c’est donc réduire son empreinte écologique, mais aussi prendre soin de son corps tout en réalisant des économies. Car si les protections durables nécessitent un investissement de départ, elles s’amortissent rapidement : une culotte menstruelle ou une cup peut être utilisée pendant plusieurs années.
Aujourd’hui, de nombreuses alternatives zéro déchet existent, adaptées à tous les styles de vie et à tous les flux :
Les culottes menstruelles : lavables, confortables et efficaces, elles ressemblent à des sous-vêtements classiques mais intègrent une zone absorbante discrète. Certaines peuvent être portées jusqu’à 12 heures, selon l’intensité du flux.
La coupe menstruelle (cup) : en silicone médical, elle se place à l’intérieur du vagin pour recueillir le sang. Réutilisable pendant plusieurs années, elle est très économique et reste invisible, même pour les activités sportives.
Les serviettes lavables : fabriquées en tissu absorbant, elles s’attachent à la culotte grâce à des boutons-pression. Faciles à laver, elles sont parfaites pour celles qui préfèrent rester proches des protections classiques.
Les maillots de bain menstruels : conçus pour résister à l’eau tout en absorbant le flux, ils offrent une liberté totale à la piscine ou à la plage, sans avoir recours à des tampons.
Toutes ces protections sont lavables, réutilisables des dizaines voire des centaines de fois, et permettent de dire adieu aux déchets liés aux règles.
Le maillot de bain menstruel illustre parfaitement la rencontre entre praticité et écologie. Il présente plusieurs atouts :
Réutilisable pendant plusieurs années, ce qui évite la consommation massive de tampons pour la baignade.
Fabriqué dans des matériaux durables et certifiés, parfois même recyclés.
Résistant au chlore et aux UV, il accompagne sans faiblir les baignades en piscine comme en mer.
Stylé et confortable, il ressemble à un maillot classique, ce qui garantit discrétion et confiance en soi.
De plus, de nombreuses marques choisissent une production locale et responsable, limitant ainsi leur empreinte carbone et soutenant des circuits de fabrication éthiques.
Passer au zéro déchet ne signifie pas tout changer du jour au lendemain. L’important est de procéder par étapes :
Commencer doucement, en testant une culotte ou une serviette lavable sur quelques jours.
Observer son cycle, identifier ses besoins et adapter les protections en fonction des moments de flux fort ou léger.
Installer une routine de lavage simple (à la main ou en machine), pour intégrer ces nouvelles habitudes au quotidien.
Beaucoup de femmes témoignent d’un confort accru et d’un sentiment de liberté une fois qu’elles ont adopté ces solutions. Elles constatent également un allègement de leurs dépenses : au lieu d’acheter chaque mois des protections jetables, elles investissent dans quelques pièces réutilisables qui durent plusieurs années.
Choisir des protections réutilisables, c’est agir à deux niveaux :
Pour soi : en réduisant l’exposition aux produits chimiques, en limitant les irritations et en gagnant en confort.
Pour la planète : chaque femme qui adopte ces alternatives évite de jeter des milliers de protections à usage unique.
Au-delà de l’impact écologique, ce choix participe à une évolution des mentalités. Parler de règles durables et responsables, c’est contribuer à briser les tabous et à inscrire la question menstruelle dans une démarche de santé publique et de protection de l’environnement.
Les règles font partie intégrante de la vie de millions de femmes, mais elles ne devraient pas être synonymes de pollution ou de dépendance aux produits jetables. Les alternatives zéro déchet — culottes, cups, serviettes lavables, maillots menstruels — offrent des solutions concrètes, confortables et accessibles.
Adopter ces produits, c’est à la fois un geste écologique fort et une manière de reprendre le contrôle sur sa consommation et son bien-être. Pas à pas, chacune peut s’orienter vers une routine plus verte, plus économique et plus respectueuse de son corps. Et si, ensemble, nous faisions de nos cycles un acte engagé en faveur de la planète ?
Alain Tchedje
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